Juillet 2018 : Beaufortin quand tu nous tiens !

Juillet 2018 : Beaufortin quand tu nous tiens !

Loin du bitume l’aventure… Affirmation certes un peu excessive j’en conviens car nous avons fait des « bouts » avec le trafic, faible au demeurant…

Voici, pour ceux que le vélo de montagne intéresse, la description d’un parcours de 45 km, 2.000 mètres d’élévation, qui a réclamé 9 heures de route, mais a aussi contribué à compléter notre tableau de cols de 4 nouveaux franchissements dont 3 muletiers.

 

Les protagonistes sont les mêmes qu’au Plateau d’Emparis l’an passé : Hugo, Marc et Daniel. Se reporter à http://www.aseb-cyclotourisme.fr/2017/10/15/23-et-24-septembre-2017-face-a-la-meije/

On part à 10 h d’Arêches – 1.080 m – (c’est tard, trop tard, mais depuis nos plaines c’est 300 km de voiture a consentir, pour être rendus sur place !) et on monte en direction des lac et barrage de Saint-Guérin, empruntant sur quelques hectomètres la route du col du Pré qui devrait être notre voie de retour.

A Saint-Guérin, nombreux touristes, campeurs, camping-caristes sur ce site bucolique…

Plus haut le bitume s’achève (côte 1.821 m). Le développement 22 x 34 va devoir être sollicité. Hugo dispose de 22 x 36 sur cassette 10 vitesses et l’utilise (1.80 par tour de pédales avec des roues de 29 pouces).

Le Cormet d’Arêches (col – 2.109 m) est atteint en 2 h 30 (15 km depuis Arêches), par une bonne piste entièrement cyclable (cotation Chauvot R1-2). L’autre versant c’est la Tarentaise, Bourg Saint-Maurice… Pas notre sujet… mais une très belle et très longue descente déjà parcourue il y a quelques années…

D’ici on distingue déjà notre prochain et principal objectif : le Col du Coin, petite fenêtre étroite tout là-haut sur la Crête à 2.398 m. On en aperçoit la piste d’accès dont la raideur, vue d’ici est déjà « inquiétante » !

50 mètres à redescendre (refuge de la Coire – 2065 m), pique-nique, petite bière et on attaque ce « foutu »  col  du Coin… annoncé à 2.6 km encore que les distances n’aient pas une grande signification en cette circonstance. Entre 15 et 25 % de pente avec 2 ou 3 rares replats relatifs, l’essentiel se fera donc en poussant, les « papattes » étant déjà bien entamées par les 1.400 m de dénivellation du Cormet d’Arêches.

… et ça se corse encore 150 m  sous le sommet, la cotation S 3-4 du Guide Chauvot prenant alors toute sa réalité.

 

/skitour.fr

                                       

Il est 15 heures. On ne traine pas (exigüité oblige) et on entame la descente, encore plus scabreuse sur le versant nord. Glissade interdite… On ne rechaussera que beaucoup, beaucoup plus bas, vers l’altitude 2.200 m, là ou la trace « single » parsemée de blocs redevient une large piste d’alpage.

    

 

 

Dès lors longue descente jusqu’à la côte 1.650 m c’est-à-dire presque sur la rive de l’immense retenue du barrage de Roselend : troupeaux à l’estive, pistes aux nombreux lacets, quelques gués sympathiques et rafraîchissants, nombreux randonneurs pédestres, chalets-refuges bar-restaurants…

 

 

 

 

 

 

    

Arrivés au lac de Roselend, 100 mètres de dénivelé positif avant de rejoindre le col du Pré et se décider à conclure comme prévu par une ascension supplémentaire au passage dit « de La Charmette » soit 9 km aller-retour et 400 m de dénivelé à rajouter (référence Chauvot : 2.058 m – R 1). La troupe est « tiède » et Hugo plutôt genre grognon. Je finis par emporter la décision grâce à un argument de maître-chanteur : « si j’y vais seul vous allez m’attendre 2 heures à la bagnole !? ». 65 mn d’ascension pour 4.5 km : on est « cuits » c’est clair ! Hugo grogne toujours…

                                                           

Le retour s’effectue par les lacets du désormais connu et redoutable « col du Pré » : 17 km d’une grisante descente sur un revêtement « au top » : merci Amaury Sports et surtout les finances publiques ! Hugo s’éclate (au sens figuré !)…

Daniel JANAN – Août 2018 – Photos de Marc Pradier et de l’auteur.