Pâques en Provence….
… C’est la tradition. Vieille comme Vélocio. Chaque année à Pâques direction la Provence. Il fût même un temps pas si lointain ou certains d’entre nous reliaient vélocipédiquement Lyon à Suze-la-Rousse au terme d’un brevet Audax de 220 km quelles que soient les conditions météorologiques. On en parle toujours dans les chaumières de l’ASEB. Francis en détient le record avec 34 participations ! Digne du Guiness.
Les temps ont changé, les corps ont pris de l’âge et maintenant nous nous rendons plus sagement en voiture dans un lieu provençal adéquat.
Cette année était un peu particulière, car pour fêter ses 100 années d’existence notre chère fédé organisait la traditionnelle concentration pascale dans le village natal de son fondateur Paul de Vivie alias Vélocio, en l’occurrence Pernes-les-Fontaines.
Une statue du maître y avait été érigée voici déjà 20 ans et une plaque commémorative à la mémoire de Raymond Henry, grand historien de la fédé, y avait été ajoutée.
Tout se présentait sous les meilleurs auspices et la présidente nous avait dégoté, près du golf d’Avignon, des hébergements confortables.
Huit asébistes avaient répondu présent et des parcours avaient été préparés dans cette pittoresque région.
Mais voilà, c’était sans compter sur les caprices de la météo, particulièrement pourrie pour ce weekend pascal avec averses et surtout vent à décorner les bœufs.
En résumé, ça s’est passé en deux temps : balade en voiture entre les averses et les bourrasques les vendredi, samedi et dimanche et un peu de vélo les lundi et mardi pour ceux ayant prolongé le séjour.
Dès l’arrivée on décide d’aller visiter Avignon car Frédérique tenait absolument à danser sur le pont. C’était sans compter sur les embouteillages de la Cité des Papes un vendredi soir qui valent bien ceux de Lyon.

On n’a pas dansé sur le pont qui était fermé à l’heure tardive où nous sommes arrivés mais nous avons bien bouffé dans un sympathique restau.
Vu les conditions météo du samedi nous avons donc décidé de laisser les vélos tranquilles et d’aller polluer un peu avec les voitures l’air du Pont du Gard situé à quelques encablures d’Avignon sur la rive droite du Rhône. L’environnement a bien changé depuis notre dernière visite qui doit bien dater d’une quarantaine d’années.
Mais le pont continue de défier les siècles, toujours aussi majestueux.

Sur une bonne idée de Thierry on se pousse un peu au nord l’après midi histoire de découvrir les cascades du Sautadet et le joli village de Laroque/Cèze. Ca vaut vraiment le coup d’oeil car, avec les pluies de ces derniers jours, la Cèze est en crue et les cascades bouillonnent à souhait.
Pour terminer la journée on se propulse à l’ancienne abbaye de Valbonne, joyau malheureusement assez mal mis en valeur. On peut toutefois déguster la production locale des vins de l’abbaye et visiter ce lieu grandiose.

Au retour on prend l’idée d’aller faire des courses dans le centre commercial du Pontet. C’est cauchemardesque la taille de ce truc et même le GPS y perd son latin.
Heureusement le repas du soir dans l’un des appartements sera bien plus sympathique.
La météo ne s’étant pas améliorée le dimanche on décide d’aller à Pernes honorer la concentration de notre présence, mais en voiture. Beaucoup de courageux ont affronté le mauvais temps et on apprend que des fléchards ont réalisé plus de 500 km*. Avec ces conditions météo fallait le faire. On rencontre quelques anciennes connaissances bien vieillies elles aussi et on va saluer le monument à Vélocio qui s’est vu ajouter une plaque à la mémoire de Raymond Henry, l’historien de la fédé récemment disparu.

Après quelques courses pour le soir direction la Fontaine-de-Vaucluse. Quel spectacle ! Je ne l’avais pas souvent vue avec un tel débit. C’est monumental.

Puis direction le Luberon pour découvrir le village d’Oppède-le-Vieux planté sur son éperon rocheux et qui vaut le détour.

La météo s’est un peu améliorée et on regrette presque de ne pas avoir enfourché nos montures.
On terminera par une soirée à l’appartement autour d’un convivial buffet.
Le lendemain lundi il fait très beau, beau soleil et pas de vent.
Le groupe se sépare en deux, ceux qui rentrent tôt pour éviter les bouchons et ceux
qui prolongent le séjour pour profiter de cette belle région.
Ces derniers ont bien eu raison et vous raconteront leur virée… ci-dessous
En résumé un week-end très mitigé.
Robert JONAC

* Une flèche Vélocio consiste à relier le lieu à concentration pascale en moins de 24
heures et en ayant parcouru au minimum 360 km.

… Lundi 1er avril 2024

Le soleil brille enfin mais nous ne sommes plus que 3 à chevaucher le vélo : Frédérique, Thierry et Annie.

Nous partons en voiture à Pernes les Fontaines pour rejoindre la via Venaissia en direction de L’Isle sur la Sorgue. Arrivés dans le village de Velleron, premier stop pour sortir la carte et chercher notre chemin, la via Venaissia se transforme en route partagée. Nous poursuivons donc le trajet par la route en suivant le balisage jusqu’à l’Isle sur la Sorgue. Petit ravitaillement en boulangerie avant la fermeture, nous sommes le lundi de Pâques. Casse-croûte quasiment les pieds dans l’eau sur les bords de la Sorgue dont le débit est  impressionnant.

Retour sur le vélo en direction du sud pour rejoindre la véloroute du Calavon. Cette véloroute commence dans le village de Robion, puis suit la vallée du Calavon pour s’achever au pied du Luberon. Elle fait partie du célèbre parcours La Méditerranée à Vélo (EuroVelo 8).  Une fois à Robion, nous empruntons cette voie verte jusqu’à  Coustellet. Le temps d’un rafraîchissement à la terrasse d’un café, il est temps de faire demi-tour, nous avons parcouru 26 kms.

Retour par le même chemin, toujours sous un soleil radieux et arrivée à Pernes les Fontaines après avoir parcouru 52 km au total. Un joli parcours qui a enchanté les trois heureux participants.

Mardi 2 avril

Dernier jour de ce week-end de Pâques rallongé, nous (toujours les mêmes!) décidons de faire un circuit de 26 kms au nord de Jonquières. Après avoir rendu les clefs à l’hôtel, nous rejoignons donc, en voiture, l’ancienne gare de Jonquières qui se trouve sur la via Venaissia que nous empruntons juste pour sortir de Jonquières en direction de Sarrians. A partir de là, il nous faut suivre le balisage N° 3 qui passe par les villages de Violès et de Camaret sur Aigues. Nous pédalons sous le soleil et sur de petites routes qui serpentent au milieu des vignobles des Côtes du Rhône.

Le balisage se fait rare, heureusement Frédérique nous guide grâce à son appli rando sur son téléphone. Pratiquement à chaque croisement, il faut s’arrêter pour s’orienter. Nous arrivons dans le village de Violès puis de nouveau nous zigzaguons dans un dédale de petites routes rurales en direction de Camaret sur Aigues. Après de multiples méandres, oh surprise ! nous retrouvons le balisage N°3 et arrivons à Camaret juste à temps pour un petit en-cas à la terrasse du seul café ouvert dans le village.

La fin du circuit a été plus aisée et nous avons rejoins notre point de départ sans trop se poser de question.  Chacun a été ravi de pédaler au milieu de ces domaines viticoles même si nous n’avons pas goûté au vin des nombreuses caves qui jalonnent le circuit.

Annie DUSSERT