Août 2018 : cyclo-muletades en Guillestrois…

Août 2018 : cyclo-muletades en Guillestrois…

Qui a dit « nostalgie » ?

Nostalgie d’un fameux Rallye du Parpaillon au départ de Gap en 1970, formidable randonnée de 200 km aujourd’hui hélas disparue du calendrier cyclo ? Ce fut alors le point d’orgue d’une semaine fédérale très montagneuse…

… Ou plus simplement envie de revenir une fois encore sur ces routes mythiques d’un quasi « bout du monde » ?

L’intention était aussi d’initier Hugo encore un peu plus au vélo de montagne, jeune homme déterminé, déjà en possession, du haut de ses 17 ans, d’une soixantaine de cols dont un bonne douzaine à plus de 2.000 mètres.

Cette fois on a fait « simple » : saisir l’opportunité de 2 jours de grand beau temps, opter pour des départs en altitude d’abord à Crévoux, puis le second jour à Risoul 1850, station de ski embryonnaire voire inexistante en 1970. Ces options de départ suppriment la nécessité de grimper plusieurs km sur bitume et au milieu du trafic.

Nous séjournerons pour 2 nuits à Crévoux (1.550 m) à L’Hôtel du Parpaillon – Super accueil, patron disponible et compétent, excellente cuisine… Ne pas oublier de parapher le Livre d’Or du col dont l’établissement est dépositaire depuis des décennies…

Premier jour : après 350 km de route en auto, départ effectif vers midi. Le soleil chauffe, donc les thermiques remontent les vallées à cette heure et ce n’est pas plus mal : voilà un bonus gratuit ! On convient d’un piquenique un peu plus haut ; en fait ce sera au col vers 16 h. 13 km d’ascension, 3h15 et 1.100 m d’élévation pour atteindre ce « fameux » tunnel à 2.637 m. Même si après ce troisième passage (mes deux précédents en montant du coté Ubaye) j’ai tendance à confirmer que ce versant nord semble moins « rude » que l’accès par le sud, il n’en demeure pas moins que l’altitude élevée constitue dans les deux cas un écueil : certes Hugo est monté au col géographique à près de 2.800 m (2.783) vélo sur le dos et en « fumant la pipe », mais pour ma part il a fallut renoncer dès les premiers mètres du vague sentier de bouquetins à peine matérialisé : différence d’âge explique…

A la descente (45 mn) ne pas omettre d’aller « cueillir » le col de Girabeau à 2.500 m : hop, pour nous c’est fait, en aller-retour, un de plus pour Hugo…

 

Seconde journée, petit transport vers les 2.000 de Risoul : Chérine, Valbelle, Vallon et Saluces. On y accède depuis la station par de bonnes pistes (accès de chenillettes et jonctions de remontées mécaniques), plutôt meilleures que celle du Parpaillon. Les 4 cols s’enchainent dans cet ordre sur une crête entre 2.300 et 2.500 m soit 800 m d’élévation. Super descente rapide, que du bonheur…

Pour ceux qui seraient intéressés, on se réfèrera avec bonheur à un article publié sur le net, une rédaction ancienne mais toujours valable : http://www.centcols.org/libre_service/guillestrois/guillestrois.htm

A signaler qu’il serait possible sur 2 jours d’enchainer toutes ces ascensions au départ de Saint-André d’Embrun via le col de Vars. C’était d’ailleurs le projet initial. Nous y avons finalement renoncé, redoutant le trafic dans le col de Vars.

 

Pas mal de cyclistes dont environ 50 % de VAE (vélos à assistance électrique) : probablement une forme d’avenir pour le vélo de montagne. Affaire à suivre.

Les Mountain bikes tout suspendus semblent être privilégiés par les grimpeurs (et descendeurs !). Pour nous 22 x 36 comme développement minimum (roues 29 pouces Tubeless pour moi en semi-rigide et 26 pouces à chambres pour Hugo en tout suspendu). Avantages et inconvénients de chaque système ont été largement développés dans la littérature.

 

Daniel JANAN

(photos Hugo Pradier et Daniel Janan)