Week-end en Ubaye

Cayolle Champs Allos-1311 juillet 7h32: mon téléphone vibre, c’est un texto : Michel m’informe qu’il est arrivé à Barcelonnette. Avec Francis, suivi dans deux autres voitures par Yves, Jean Philippe, Sylvie et Patrice, nous venons de quitter notre lieu d’hébergement de la nuit. Nous sommes arrivés la veille et avons passé la soirée dans un gite perdu dans la montagne à une douzaine de kilomètres de notre lieu de rendez-vous. Nous retrouvons rapidement Michel et commençons à préparer les vélos. Il manque Isabelle et Yves qui eux sont hébergés du coté de Pra Loup.

8h00 sonnantes, ils arrivent. Pendant qu’ils se préparent, on en profite pour faire quelques photos et échanger sur les dernières nouvelles.  Sylvie ne fera pas partie de la randonnée, elle a le bras dans le plâtre suite à une chute en VTT (quelle idée !!).  Nous la retrouverons au gite de ce soir à Colmars.

Il est temps de partir, nous avons déjà un peu de retard et si on veut monter les 27 kilomètres à la fraîche, il ne faut pas tarder. Je donne le top du départ, nous traversons Barcelonnette, franchissons l’Ubaye et prenons la direction de Pra Loup puis celle du col de la Cayolle notre premier 2000 de ce périple.

Nous remontons les gorges du Bachelard, la pente est douce et la montagne masque encore le soleil. L’endroit est magnifique et la circulation quasi inexistante. C’est du bonheur à l’état pur !

Petite halte près de la fontaine à Fours Saint Laurent pour savourer encore la fraicheur des lieux et se donner du courage. Nous savons maintenant qu’il faudra compter sur le soleil et sur des pentes plus difficiles. Cayolle Champs Allos-22

Lentement, nous progressons, chacun à son rythme, les cascades, les pics rocheux nous entourent et bientôt la forêt disparait au profit des prairies. Au hasard d’un lacet 1500 moutons sont en pâturage et nous montons toujours. Rapidement, il devient difficile de trouver de l’ombre et il n’y a autour de nous que de la roche mais sous le soleil une consolation, les bornes kilométriques nous annoncent que le sommet est proche.  

Plus de 2300 mètres, nous y sommes, tout le monde est là et nous retrouvons Didier parti une heure plus tôt. Photos souvenirs, félicitations à Isabelle et Yves pour leur premier 2000 et il est vite temps d’entamer la descente puisqu’un autre col nous attend : le col des Champs.

Bien que la route ne soit pas en parfait état, dans la longue descente sur Saint Martin d’Entraume, je me fais plaisir et j’en profite pour filmer et faire des photos.

Le soleil est au zénith et chauffe à blanc la vallée, nous sommes au pied du second col de la journée.

Dès le départ, nous savons que l’ascension sera difficile par la chaleur et un fort pourcentage. Chacun monte à son rythme et les arrêts réguliers nous permettent de souffler un peu. A environ 1600 mètres d’altitude, une auberge est la bienvenue pour s’asseoir à l’ombre et se désaltérer. Dans les bidons, il y a longtemps que l’eau n’est plus fraiche. Un petit moment de répit  et de convivialité, l’ambiance est bonne !

Il nous reste 500 mètres d’altitude à gagner pour atteindre le sommet et plus d’ombre. Seul le soleil qui chauffe la roche et notre épiderme. C’est dur ! Très dur !

Lentement, très lentement nous avançons vers le sommet. Les Champs est un 2000 qu’il faut respecter.

Finalement notre ténacité est récompensée, nous nous retrouvons au sommet pour un moment de repos et quelques photos. Nous sommes contents, nous avons réussi malgré le soleil et la chaleur (mon compteur indique une température de 38,5°C dans cette ascension).  

La dernière partie n’est plus qu’une formalité: la descente vers Colmars les Alpes.  

Colmars les Alpes, charmante petite localité fortifiée qui vaut le détour, où nous passons une agréable soirée. Après un repas cyclo pris à l’extérieur, le gîte rustique, surchauffé, ne nous empêche pas de trouver le sommeil après cette rude journée.  

12 juillet tôt le matin: Des pas, des bruits d’eau, certains se sont levés tôt. il est vrai qu’un autre “grand” nous attend: le col d’Allos. Le petit déjeuner avalé, la voiture chargée plus quelques photos souvenirs et nous voilà de nouveau assis sur la bicyclette pour joindre Barcelonnette.  Fidèle à son habitude, l’ASEB part vite,  et très rapidement il se forme deux groupes dans ce début d’ascension aux pentes modestes.

Un point d’eau à l’entrée de la bourgade d’Allos permet notre regroupement et de prendre quelques repos avant de se lancer dans la dernière partie, la plus difficile, de l’ascension de ce col. 

Notre faible vitesse d’ascension nous donne l’occasion de traverser une station de sport d’hivers sans grand charme. La circulation automobile est également beaucoup plus dense que dans la Cayolle.

Le paysage commence à prendre du charme dans les lacets qui surplombent rapidement la station. Celle ci ayant disparue, il nous faut encore poursuivre notre effort ponctué de petits arrêts, avant de distinguer le col et petit à petit, reconnaitre ceux qui nous attendent au sommet,  roue avant dans la main, pour nous faire une haie d’honneur.

Le troisième col est atteint ainsi que l’objectif de ce WE. Reste à se laisser emporter vers la vallée.

Nous évoluons maintCayolle Champs Allos-24enant dans des paysages magnifiques qui insitent à l’arrêt, à la rêverie, à immortaliser dans notre mémoire les images qui sont devant nous. Un vrai col de montagne! un vrai 2000!

La descente est longue, la température augmente en fonction de notre perte d’altitude et nous voilà au pied de la route qui monte à Pra Loup. Dernier faux plat descendant et nous retrouvons notre point de départ bientôt atteint par la voiture qui a transporté nos bagages.

C’est fini ? Non ! les derniers présents décident de prolonger ces rares moments autour d’un plat du jour d’une dizaine d’euros. Nous sommes bien à l’ombre sur cette place de Barcelonnette, l’ambiance est sympathique, forte, conviviale. Un grand moment de communion durant lequel, personne n’a envie de partir…. à moins que nous rêvions tous à de nouveaux challenges, de nouveaux WE ensemble !

L’après midi est bien avancé quand nous nous séparons. Cette fois, c’est bien fini.

 

Patrick